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Chacha en « slow travel » à Tahiti

Nous voilà débarqués sur la plus grande île de la Polynésie française, Tahiti 🏝️… Rien que le nom signifie, le « Paradis du bout du monde ». Mythe ou réalité ? Vous aurez vite notre avis sur la question.

Nous avions choisi cette destination pour expérimenter le « slow travel ». Et bien heureusement que nous avons séjourné en mode « slow » car les autorités polynésiennes ont décidé de fermer les frontières aux voyageurs seulement quelques jours après notre arrivée sur l’ile. Au début, jusqu’à fin mars 2021 puis jusqu’au mois de mai. Alors du temps, on en a eu et encore plus que prévu 😅 !!!

C’est donc tout tranquillement mais sûrement que l’on a pu découvrir cette île, palper son atmosphère très particulière et observer la vie quotidienne des habitants.

De par sa proximité avec Tahiti, nous n’avons pas manqué de faire une petite escapade à Moorea. Nous avons profité du salon du tourisme pour bénéficier d’un tarif avantageux et pour s’offrir deux nuits dans un bungalow au bord de la plage la plus touristique de l’île (sans touriste bien évidemment). Le lagon nous a offert une véritable piscine naturelle. Il a été le terrain de jeux de papa et Chacha durant de très longues heures !!!

Pour une meilleur compréhension de l’article, je vous mets la définition du mot « Fiu ». C’est une expression local très utilisée que l’on pourrait traduire comme flemme, las, fatigué, ennuyé, nonchalant, tranquille, cool. C’est un sentiment très prisé à cause de la chaleur sur les îles… La « Fiu » attitude est devenue un véritable mode de vie pour les polynésiens. Cette tendance t’oblige à prendre le temps et à faire les choses tranquillement !

Place au bilan de nos 52 jours sur l’ile de Tahiti (du 22 janvier du 16 mars 2021) :

Souvenirs en quelques mots

Douceur de vivre – chaleur constante – soleil – averses tropicales – coquillages – bénitiers – barrière de corail – poissons multicolores – fleur de tiaré – monoï – obésité – sportifs – cadors du surf – vague de Teahupoo – océan – lagon – snorkeling – paddle – école Montessori – cœur de l’île – permaculture – Mana – végétation luxuriante et sauvage – huile de Tamanu – palmier cocotier – fougères – grandes falaises – douceur des bleus – déferlante de verts – pamplemousses et papayes (les meilleurs du monde) – chiens – roulottes – précarité – conditions animales – parc à poissons – danse tahitienne – formation massages – formation développement durable – zéro-déchet – nage avec les raies – Kayac transparent – les FAM’s

Nos bonheurs animaliers

Animaux terrestres observés : une jolie famille de tourterelles avec son bébé – coqs, poules et poussins sauvages – rats – merles – geckos poudre d’or – geckos – énormes araignées – moineaux colorés – pigeons – pigeons verts – cent pieds – mille pattes – coccinelles – chiens – chats – vaches – chevaux – chèvres – lézards – fourmis – moustiques – abeilles – guêpes – pucerons – multitude d’oiseaux

Animaux marins observés : crabes – poissons multicolores – anguilles sacrées – oursins – étoiles de mer – poissons clowns – poissons flutes – idoles maures – balistes Picasso – parapercis à tâches – poissons oiseaux – labres échiquiers – chirurgiens bagnards – demoiselles à 3 bandes – Sergents Majors Ciseaux – Diodons – raies pastenagues – requins à pointe noire – soles tropicales – anges peau de citron – tortues vertes – poissons papillons – étoiles de mer (2 espèces différentes) – coussins du pacifique – oursins – bénitiers – murènes – anémones – carangues bleues – brochet – méduse

Animaux caressés : chiens – chats – anguilles sacrées – concombres de mer – raies

Aparté sur les spécialités animalières du pays :

  • les gallinacés 🐓🐔🐤 : nous avons observé une multitude de coqs et de poules sauvages qui se baladent en toute liberté partout, même dans les endroits les plus reculés de l’île (ils n’ont pas de prédateurs sauf peut-être les chiens errants), c’est vraiment très étonnant – on voit les mamans poules avec leurs poussins se promener en pleine ville – les coqs chantent à tout heure du jour et de la nuit – leurs chants ne nous ont pas dérangés – nous les avons choyés durant notre séjour en leur achetant des graines et en les nourrissants 2 fois par jours
  • les cent-pieds : les polynésiens laissent tranquille les gallinacés car ils mangent les « cent-pieds », un scolopendre dont la morsure est venimeuse et très douloureuse. Il y en a beaucoup sur l’île et aussi dans notre jardin. Nous nous sommes retrouvés le 2ème jour de notre séjour avec 3 « cent-pieds » dans la maison, un dans la chambre, un qui grimpait sur le pied de papa 😱 et un dans le salon. Nous les avons mis dehors sans les blesser – Heureusement, le cent-pieds ne mord que lorsqu’il se sent en danger. En cas de morsure, il faut, dans la mesure du possible, approcher une source de chaleur vers la piqure car le venin se dégrade avec la chaleur.

Nos animaux de compagnie :

  • le chien 🐶 : nous avons adopté le temps du séjour, le chien de la voisine. Cacahuète est venu nous rendre visite chaque jour ou presque. Il a passé ses journées auprès de nous dès qu’il en avait l’occasion. Nous l’avons gardé 2 jours lorsque ses maîtres sont partis en week-end. Cacahuète est un chien très spécial qui n’a pas eu une vie facile. Il est très intelligent et très affectueux. Il restera l’un de nos plus beaux souvenirs de l’île.
  • le gecko 🦎 : ces petits amours viennent chaque soir, en famille avec leur bébé, nous rendre visite et pousser des petits cris sympathiques. A Moorea, nous avons aperçu des geckos verts qui ne sont pas du tout craintifs et qui sont très jolis. Ils nous tenaient compagnie lors des repas.

Nos indispensables

Equipements : total équipement contre le soleil – essentiellement en maillot de bain, short, sandales, tee-shirt, casquette, lunettes et parapluie toujours dans le sac – chaussures de rando peu utilisées mais utiles

Pharmacie : médicament contre le mal de mer (mercalm pour papa et sucette Alvityl pour Chacha) – Lysopaïne et Irfen contre le mal de gorge de papa en début de voyage – huile essentielle One Guard au quotidien – Irfen pour maman suite à deux jours de maux de tête

Affaire manquante dans la valise : palme – tuba – masque – tee-shirt UV pour papa – un transat pour la plage – un parasol anti-UV – un sac de plage – une glacière pour nos pique-niques

Nos maisons

Genre :

  • Tahiti : location longue durée d’une petite maison à Punaauia PK16.4 dans un quartier calme (en faisant abstraction du chant des coqs et des aboiements de chiens), à 2 min en voiture des belles plages publiques et des commerces de Tamanu
  • Moorea : bungalow plage des Tipaniers avec kitchenette

Les conditions :

  • Tahiti : une chambre avec un grand lit (180×200) et un canapé lit – une salle de bain avec douche – toilette séparé – salon avec un canapé lit – table basse – meuble TV – TV – Table à manger – 4 chaises – appareils ménagers – machine à laver – cuisine équipée (sans four) – jardin – terrasse – bon Wifi – propriétaire accueillant – rideaux occultants – pas de volet
  • Moorea : bungalow lumineux – accès direct à la plage – cuisine équipée – literie confortable (un grand lit double et 2 lits simples) – vue imprenable sur le lagon – parking gratuit non sécurisé (on en a fait les frais) – eau non potable – pas de volet mais rideaux occultants

Rythme du voyage

Durée des trajets : location d’une petite Fiat Panda durant toute la durée du séjour – 2 min en voiture pour aller à la plage et faire les courses – 15 min pour se rendre au centre de Papeete – 1h pour se rendre à Teahupoo – 45 min en ferry pour se rendre à Moorea depuis Papeete

Lieu, durée du séjour et appréciation : Punaauia, 52 jours chez Béatrice (bien dans l’ensemble / le logement manque un peu de lumière pour nous) – 2 nuits à Moorea à l’hôtel des Tipaniers (emplacement de choix en bord de plage / complexe impersonnel ou tout le monde peut entrer et sortir)

Mode de réservation : directement auprès du propriétaire après quelques échanges par mail pour notre maison à Tahiti – réservation par le biais du site « salon du tourisme » à l’hôtel des Tipaniers à Moorea

Rythme de vie : en mode vacances 🏖️ coucher très tard et lever à 8h – rythme lent sans aucune contrainte – plus aucune notion du temps ou presque – activités selon les envies du moment – se laisser le temps de vivre et de s’ennuyer

Distractions et activités

Papeete :

  • faire nos courses au Marché de Papeete
  • apprendre à faire un collier de fleur avec une petite mamie polynésienne 💙
  • se balader dans le vieux Papeete à la découverte des Street art
  • profiter des jardins de Paofai et de la marina
  • observer le parc à poisson de la marina en pleine nuit (waouhhhh)💙💙
  • diner à plusieurs reprises aux roulottes de la place Vai’ete (belle ambiance, petit concert, chant des oiseaux, coucher de soleil)💙💙
  • assister à une soirée karaoké au Bora Bora lounge Tahiti (mythique)💙
  • rencontre avec des serveurs ou serveuses 🤷‍♀️ RaeRae ou Mahu
  • faire du shopping au centre Vaima

Les plages :

Côte Ouest (plages de sable blanc sur le lagon, parfaite pour les jeunes enfants et le snorkeling)

  • plage Mahana Park PK18.5 (idéal pour faire du stand-up paddle) 💙
  • plage Vaiava PK18 (spot idéal pour le snorkeling avec ses 9 balises d’informations sur la faune et l’écosystème sous marins également idéal pour les jeunes enfants car il n’y a pas de vague et l’eau est peu profonde – on a fini par aller toujours à cet endroit)💙💙💙
  • plage de To’aroto PK15.5 (pas terrible pour le snorkeling mais sympa pour le farniente)
  • plage du Méridien / Sofitel PK15 (minuscule, beaucoup de courant et de locaux qui font la fête)

Côte Est (plages de sable noir avec de la houle parfaite pour le surf)

  • plage de la pointe Vénus (pas succombé à son charme)
  • plage de la pointe Arahoho (sublime mais forte houle qui rend la baignade très délicate)
  • plage de Papenoo (très joli spot de surf et belle ambiance)💙💙

Monde terrestre :

Tahiti Nui

  • faire le tour de l’île en voiture
  • suivre la route du Monoï 💙
  • rencontrer un cultivateur de fleurs de tiaré
  • visite d’un laboratoire local qui fabrique le monoï de façon industriel (végan)💙
  • sentir la mauvaise odeur du Noni, un fruit
  • s’aventurer une journée au cœur de l’île dans les vallées de Papenoo jusqu’à Mataiea en safari 4×4 (on déconseille Tahiti Safari expédition à cause de son guide – vallée majestueuse, totalement sauvage – maux de dos le lendemain)💙
  • observer et caresser des anguilles sacrées dans la rivière de Papenoo pendant l’excursion💙
  • petite balade au lac vert, lac Vaihiria et, au passage, ramassage de framboises sauvages pendant la promenade (miam)
  • randonner 2h30 au jardin d’eau de Vaipahi et pique-niquer sur les hauteurs💙💙
  • observer depuis les hauteurs, la vue à couper le souffle sur les lagons avec à l’horizon, l’immense océan Pacifique 💙💙
  • visiter la vallée de Vaipu et ses fameuses 3 cascades (seule la cascade de Vaimahuta est accessible)
  • écouter et observer le trou du souffleur ainsi que les vagues s’écraser contre les rochers 💙
  • visiter un site très important pour les polynésiens, le Maraé Arahurahu (le mana se fait bien sentir ici 😊)
  • observer les grottes de Mara
  • diner aux roulottes du parc Vaipoopoo (notre spot préféré) 💙💙💙💙
  • observer l’île depuis le belvédère de Pirae 💙
  • faire une mini rando sur le Mont Aorai (chemin très escarpé, glissant et serré)
  • passer le nouvel an Chinois au restaurant de l’Intercontinental (très joli cadre et bon repas)💙
  • assister à un spectacle de danse tahitienne à l’Intercontinental (émerveillement au rendez-vous)💙💙💙💙
  • visite du jardin botanique 💙
  • visite de la maison de James Norman Hall (beau voyage dans le temps) 💙💙
  • observer la baie depuis le belvédère de Taha’a
  • visite du musée de Tahiti et ses îles
  • balade au parc Vaipai avec une aire de jeux
  • Rando de la cascade asséchée de Faaiti (rando inaccessible juste avant l’arrivée à la cascade 😕 et 🦟 très présents)
  • observer le tombeau du dernier roi de Tahiti « Pomare V »

Tahiti Iti

  • découvrir la presqu’il de Tahiti Iti
  • admirer les deux cotés de Tahiti au belvédère de Taravao💙
  • retrouver un petit coin de pâturage dans la vallée de Temaamure 💙

Moorea :

  • observer les deux baies de Moorea au belvédère de Opunohu 💙
  • emprunter la route des ananas
  • observer des champs d’ananas 💙
  • tester les services de la gendarmerie 🙄

Monde aquatique :

Tahiti Nui

  • profiter d’une initiation au stand-up paddle💙💙
  • faire du snorkeling à de nombreuses reprises et pendant des heures 💙💙💙💙
  • profiter de la piscine de la voisine💙💙

Tahiti Iti

  • faire une excursion en bateau pour aller voir la mythique vague de Teahupoo (moment de béatitude)💙💙💙
  • voir la passe dangereuse de surfeurs à Te Ava Ino ainsi que la petite passe de Te ava iti près de Teahupoo💙💙

Moorea : magnifique

  • prendre le ferry Aremiti (confortable, tangue un peu) 💙
  • faire du kayac transparent avec Lagoon Explorer 💙💙💙💙
  • nager avec les raies et les requins à la plage des Tipaniers 💙💙💙💙
  • caresser les raies 💙💙💙💙💙💙💙💙
  • faire du paddle 💙💙💙💙
  • faire du snorkeling pendant des heures 💙💙💙💙

Monde du bien-être :

  • visiter le laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud au Pk 39.5, usine de fabrication de Monoï 💙 (cette usine a même un « Bar à Monoï » qui permet de faire ses propres mélanges lors d’un atelier de 3 à 4h pour 8000 XPF / personne).
  • visite de la savonnerie Heiva 💙
  • acheter des savons et des huiles fabriqués localement (savon liquide naturel désinfectant très bien / gel douche à la fleur de frangipanier qui laisse la peau un peu collante après usage)
  • suivre une formation massage assis (chinois et tahitien) à l’école international de Tahiti (très pro) 💙💙💙💙💙
  • prendre un cours de danse tahitienne 💙💙💙
  • participer à un programme sur le développement durable (génial) 💙💙💙💙
  • découvrir l’agro-écologie en visitant la ferme de Tipapa et apprendre à faire notre potager durable 💙💙💙💙
  • apprendre des méthodes zéro-déchet pour une maison saine 💙💙💙💙

Monde des rencontres : 💙💙💙💙

  • rencontre avec la famille Haule HATW 3.O
  • rencontre avec la famille 5alouest
  • rencontre avec la famille 2L et JV autour du monde

Nos difficultés rencontrées

Certaines personnes de notre entourage ont été très surprises lorsqu’on leur a parlé du côté moins sexy de Tahiti. Comme si, ce n’était pas possible de trouver quelques choses à redire sur cette destination si paradisiaque. Le problème devait venir de nous car nous étions sûrement trop « sensibles » (c’est vrai et c’est une belle qualité – je pense qu’un peu plus de sensibilité chez chacun pourrait faire des miracles dans ce monde). Rassurez-vous, nous ne nous plaignons pas et nous sommes bien conscients de la chance que nous avons de pouvoir voyager à l’autre bout du monde. Le fantastique tableau de Tahiti existe vraiment et les bons côtés estompent les quelques mauvais. Loin de moi l’idée de ternir son image !!! J’essaie juste de relater dans cet article ce qui nous a frappés et ce à quoi, nous n’étions pas du tout préparés en tant que voyageurs. Il y a souvent l’envers du décor et quelques déceptions inévitables quand tu voyages en terre inconnue. Je profite de ce blog pour en parler même si certaines vérités peuvent déranger.

  • fermeture des frontières : comme mentionné auparavant, quelques jours après notre arrivée, nous avons appris que nous serions bloqués sur l’île durant minimum 2 mois (seul possibilité, non envisagée dans un premier temps : retour sur Paris une fois par semaine avec motif impérieux) – la gestion du budget a été rude – le manque de perspective difficile à gérer
  • maman qui pose un peu trop de question ??? Lors de notre excursion en 4×4 au cœur de l’île de Tahiti, le guide a tenu un rapide discours sur la faune et la flore. Il n’est visiblement pas l’ami de bête. Plus tard, durant notre pique-nique, le voyant mettre un coup de pied à un chat, je le questionne sur son rapport aux animaux. Mal m’en a pris !!! J’ai eu droit à un discours effrayant 😱. Voici ses propos dans les grandes lignes : « vous ne verrez jamais un polynésien parler à son animal de compagnie comme vous, les européens. Nous ne nous soumettons jamais devant eux comme vous avez tendance à le faire. Il faut montrer notre supériorité, montrer qui est le maitre. On est les plus grands carnivores de la planète après le Tyrannosaure. J’ai un chien et il sert à garder la maison. Je dis à mes enfants de ne pas créer de lien avec les animaux que nous allons manger comme les cochons. Nous mangeons le chien sur l’île depuis très longtemps. Nous les traquons et les faisons atrocement souffrir avant de les tuer afin que la viande soit meilleure. Je préfère ne pas te dire comment nous procédons, tu serais traumatisée. C’est d’ailleurs pour cela que les associations se sont révoltées et que c’est interdit de les manger. A cause de ces associations, nous ne pouvons plus consommer la viande de chien en toute impunité. Nous sommes obligés de nous cacher. » Bon ben merci monsieur pour ces renseignements 🤮, je n’en demandais pas tant 😰. Ensuite, nous avons eu le droit à une petite séance nostalgie… Il s’est remémoré à voix haute l’époque où des sacrifices humains étaient pratiqués sur l’île par ses ancêtres lors de rituels sacrés. Il semblait désolé de ne pas pouvoir perpétrer la tradition 😳. Alors là, c’était le pompon !!! On s’est regardé avec Dinis et on s’est dit qu’on avait vraiment de la chance de ne pas avoir fini découpés en rondelle et dévorés par notre guide. Je rigole à peine 😕. Nous avons mis 2 semaines à nous remettre de ses propos. Heureusement que ma voisine m’a débriefée et m’a rassurée un peu sur les mœurs pratiquées sur l’île. Comme elle dit, il ne lui manquait plus qu’un os dans le nez. Après avoir discuté encore avec plusieurs locaux et fait des recherches sur le net, la cynophagie est effectivement pratiquée en Polynésie française. Toutefois, ce n’est pas une pratique culturelle (c’est déjà ça) mais plutôt une pratique culinaire qui s’est développée suite à l’arrivée de la communauté chinoise en Polynésie. D’après les habitants, cela reste une pratique réservée aux quartiers les plus défavorisées mais surtout une pratique qui doit rester cachée. Nous sommes vraiment tombés de haut en apprenant cela. Nous sommes peut-être naïfs et trop sensibles à la cause animale mais cette info aura terni notre séjour. 🤔
  • les conditions animales : être un animal de compagnie en Polynésie, c’est loin d’être le paradis !!! Il y a énormément de chiens et chats errants qui vivent dans de mauvaises conditions, qui ont de gros problèmes de peau et qui sont à la recherche de nourriture – beaucoup de molosses type Pit Bull divaguent tranquillement dans l’île – les lois françaises ne sont vraisemblablement pas respectées ni appliquées en matière de maltraitance animal – si les chiens ont la « chance » d’avoir un maitre, ils sont bien souvent attachés à une corde, hurle de tristesse et ne sont pas souvent, voire jamais, promenés – nous avons appris que les combats de coqs sont tolérés et divertissent les habitants qui s’agitent à grands coups de billets de banque en faisant des paris grâce au site officiel de la Polynésie, sur lequel, il est stipulé que les combats de coqs sont interdits en temps covidien 😳 – réellement attristés par les conditions animales sur l’île, nous avons pris contact avec des associations pour faire un don mensualisé dés notre retour de voyage. Après de brefs échanges téléphonique, les responsables n’ont jamais donné suite à ma proposition de don. (🙄 hallucinant)
  • la misère : comme souvent durant notre voyage, nous avons été confrontés à la pauvreté de la population (plus d’un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté). Toutefois, la misère est bien plus cachée ici que dans les autres pays que nous avons visités.
  • vandalisme : la délinquance est faible sur les îles. Toutefois, lors de notre séjour à Moorea, nous avons subi un acte de vandalisme sur notre véhicule de location 😤. La vitre avant gauche a été brisée pour accéder à l’ouverture du capot et voler la batterie à 60 euros. Nous en avons eu pour 500 euros de réparation. Malgré une assurance tout risque chez Eco Car, tous les frais ont été à notre charge.
  • dépôt de plainte : papa est allé à la gendarmerie de Moorea à 11h du matin pour déposer plainte. Le gendarme lui a fait signe de patienter et a fait mine d’être occupé. A 11h50, papa est allé le revoir et le fonctionnaire lui a dit qu’il aurait du se manifester un peu plus car maintenant, c’est l’heure du déjeuner. « Revenez à 14h! » qu’il lui dit. Non mais tu plaisantes 🤬!!! Nous nous sommes pointés en famille à 14h et nous avons été mis en présence d’un gendarme au bout du rouleau. Il nous a expliqué que cela faisait à peine trois semaines qu’il avait été affecté dans ce poste et il nous a déclaré qu’il n’en pouvait plus de son travail sur l’île. Il a précisé se croire dans une véritable cours de récréation car il gérait au quotidien des conflits de revendication de propriété. En effet, les polynésiens n’arrivent pas à s’entendre sur l’héritage des terres. Bon ben pour le coup, en voyant la tête du gendarme, j’ai finalement choisi de ne pas lui communiquer mon mécontentement pour l’épisode matinale 😅.
  • les coutumes (Fa’a’amu) : ce n’est pas une difficulté rencontrée mais plutôt un choc de culture en apprenant certaine pratique comme le Fa’a’amu qui signifie « nourrir, faire manger ». En Polynésie, à sa naissance, un bébé peut être confié à une personne proche qui ne peut pas avoir d’enfant mais aussi et d’abord parce que la famille biologique n’a pas les moyens financiers de lui apporter de quoi vivre correctement. C’est une adoption non officiel qui est pratiquée seulement entre polynésiens. Cette coutume n’entre pas dans le cadre d’une adoption avec des parents venus de métropole.
  • encore les coutumes (les Rae-Rae) : ce n’est pas non plus une difficulté rencontrée mais nous avons été très étonnées d’être servis par des travesties dans certains bars-restaurants et d’en croiser beaucoup dans Papeete – après quelques recherches, il s’agit des « hommes-femmes » ou « hommes douceurs » qui sont très appréciés dans les restaurants ou dans les services d’accueil pour leur gentillesse et leur élégance (je confirme). Les locaux les appellent aussi « les pupuces ». Autrefois, les polynésiens élevaient traditionnellement le fils ainé comme une fille pour aider dans les tâches ménagères et la cuisine. Ainsi, il grandissait femme dans un corps d’homme.
  • le mythe de la Vahiné : la femme polynésienne aux beaux cheveux, aux traits fins, aux épaules élégantes et à la silhouette élancée reste pour nous un mythe – nous avons vu quelques jolies jeunes filles mais sinon, essentiellement des polynésiennes fortes ou obèses – Et oui, qui l’eu cru ? Ce n’est pas aux Etats-Unis que nous avons vu le plus d’obèses mais bien en Polynésie… 70% de la population adulte est en surpoids dont 40% serait obèse et les plus jeunes sont loin d’être épargnés – à Tahiti, 34% des enfants âgés de 5 à 14 ans sont obèses – être gros est devenu banal ici.
  • le tutoiement : ici on dit TU – je me suis assez vite habituée avec le tutoiement mais papa a eu beaucoup de mal.
  • topographie : manque de grands espaces – pas de terre à perte de vue – tout est petit – manque de balades (principalement situées en bord de route très fréquentées ou en ville) – la plupart des routes sont privatisées donc pas de possibilité de visiter les hauteurs de l’île et d’admirer les belles villas – la randonnée est très peu développée sur l’île et pas super agréable
  • agence de voyage : nous avons passé deux très longues après-midi à organiser notre séjour dans les îles auprès d’une agence – nous sommes tombés sur une agente de voyage très vulgaire, lente et rentre-dedans. Je lui ai fait remarquer que j’étais choquée par son langage, qu’elle n’avait visiblement aucun filtre ou aucune éducation (ou les 2). Elle est même allée jusqu’à me dire : « fait moi pas chier avec tes vols Air France, tu ne pourras pas partir avec eux » 😳 Euhhh je suis sur quelle planète là 🤔. J’ai du la supporter pendant 6h de temps. Même Louis m’a dit qu’elle n’était pas très sympathique.
  • incendie 🔥 : lors de notre randonnée au jardin de Vaipahi nous avons du éteindre trois petits foyers de début d’incendie (surement criminel) – les femmes de l’accueil ont vite appelé les pompiers qui sont intervenus rapidement
  • la cherté de la vie 💸: je ne le dirais jamais assez mais prévoyez un bon budget sur l’île car tout est hors de prix et la qualité n’est pas toujours de la partie !
  • la claustrophobie : Tahiti c’est vraiment petit et on a vite fait le tour des choses qu’on avait envie de faire – j’ai été touchée par le Fiu début mars (lassée)
  • le sens du service : clairement, nous n’avons pas toujours été agréablement surpris par le sens de l’accueil de certains polynésiens et encore moins leur sens du service – le savoir-vivre n’est visiblement pas le même que chez nous et l’envie de travailler non plus – sur plusieurs RDV pris sur l’île, plus de la moitié n’ont pas été honorés – nous avons compris (un peu tardivement) que les polynésiens ne sont pas adeptes des mails et du téléphone alors mieux vaut se déplacer directement pour avoir une chance d’avoir une réponse à nos attentes – nous avons eu un meilleur accueil sur l’île de Moorea.
  • l’humidité : difficulté à s’endormir dans les draps humides – après 2 mois dans le placard, nous avons retrouvé nos sacs à dos et certains habits moisis 🤢.

Nos fausses bonnes idées

  • coiffeur 💇‍♀️ : n’ayant pas pu aller chez le coiffeur à Los Angeles suite à la fermeture des salons dû au Covid, je suis allée à Tahiti (méga fausse bonne idée). Après avoir refait mes mèches blondes chez Moana Nui coiffure, j’ai demandé à la coiffeuse d’appliquer une patine pour obtenir une plus belle nuance de blond. Finalement, je me suis retrouvée avec les cheveux d’une couleur foncée 😠 et encore indéterminée à ce jour, sans parler de papa qui s’est retrouvé avec un brushing polynésien (il paraissait 20 ans de plus) 😂😂😂
  • maillot de bain 👙 : attendre d’être en Polynésie pour m’acheter un joli maillot de bain fleuri et finalement opter pour un maillot de bain blanc une pièce (méga over big fausse bonne idée) que j’ai payé une blinde – il est resté clean une journée – mon short orange fluo a déteint sur mon maillot blanc dès que j’ai eu les fesses mouillées 😫
  • choc des cultures : débarqué à Tahiti, sans rien connaître, ou presque, de la Polynésie française 😬- croire que nous allions retrouver un petit prolongement de France au bout du monde 🤦‍♀️. Et bien mise à part Carrefour bien implanté sur l’île, la langue française, les forces de l’ordre et quelques français, il nous a été difficile de croire que la Polynésie française c’est la France – la Polynésie jouit d’une autonomie locale avec un représentant de la France : le haut-commissaire. Dans certains domaines le gouvernement local est souverain même si une grande partie des finances vient de métropole. La Polynésie a son président, ses ministres, son assemblée, ses règlements, ses lois pays, sa langue, ses coutumes et sa culture bien éloignée de celle de la France.

Nos petites victoires

  • location longue durée : c’est la première fois que nous optons pour un séjour longue durée soit plus de 7 semaines de location – cela nous a permis de réduire les coûts de notre séjour – cela a grandement facilité nos échanges avec les propriétaires qui nous ont appris énormément de choses sur l’île – Béatrice nous a conseillé sur les lieux à visiter – elle nous a proposé de faire un exposé dans la classe de sa fille sur les animaux du Costa Rica 😎 – elle nous a gardé Chacha plusieurs samedi de suite pour qu’il puisse jouer avec sa fille et tisser des liens avec elle 🙏 – elle nous a autorisé à profiter de sa piscine pendant son absence – elle m’a débriefée sur les propos effrayants tenus par notre guide lors de notre excursion en 4×4 – elle nous a offert des papayes, des tomates et de la confiture tout au long du séjour – elle nous a laissé nous occuper de ses 3 chiens durant son week-end à Moorea – elle nous a laissé profiter de Cacahuète, son vieux chien, en voyant que j’étais GAGA en sa présence.
  • éducation de Chacha : nous avons eu la chance de rencontrer trois familles voyageuses que nous n’aurions jamais rencontrées dans un autre contexte – lorsque nous étions tous réunis, nous avons constaté que Chacha se vexait très rapidement si les enfants ne jouaient pas avec lui. Nous pensions au début qu’il boudait car les enfants n’avaient pas été sympas. Ben non ! Le problème vient d’ailleurs… Il a du mal à s’ennuyer et à s’occuper seul. Chacha sollicite constamment son gentil papa qui est, de ce fait, en interaction constante avec lui. Cela part d’une bonne attention et parait plutôt positif. Sauf que Chacha attend de ses copains la même attention que celle de son papa. Et ce n’est pas possible !!! Ayant pris conscience de cela, nous avons imposé de nouvelles règles dans notre quotidien. 😊
  • tout est possible sur cette île : j’avais dans l’idée de faire une formation de massage assis durant le voyage et c’est à Tahiti que j’ai pu réaliser cette formation privatisé au tarif groupe – nous avions l’idée de faire une potager durable en rentrant de voyage et c’est à Tahiti que j’ai trouvé une formation agroécologique que nous avons suivie en famille – j’aimais l’idée de faire mes produits ménagers et cosmétiques moi-même, c’est à Tahiti que j’ai trouvé une formation sur le zéro déchet pour une maison saine et un quotidien plus léger – j’ai souhaité suivre une initiation à la danse tahitienne et 2 jours après je suivais cette initiation. Rien est facile mais tout est possible à Tahiti ❤️ !!!
  • le climat ☀️ : nous avons bénéficié d’un climat fantastique durant la saison des pluies. Nous n’avons pas eu beaucoup de pluie. Celle-ci n’a jamais duré très longtemps et n’a pas été un frein à nos activités.
  • la culture : nous avons apprécié quelques pratiques culturelles présentes sur Tahiti. Elles se reflètent principalement dans les chants, les danses, le monoï, l’artisanat sur le marchés de Papeete et les tatouages – nous avons pu admirer un fascinant spectacle de danse tahitienne le Ori Tahiti. Nous avons été transportés par le son des mélodies polynésiennes, par le déhanché des vahinés, la force des tanés et la beauté des costumes – nous connaissons maintenant certaines symboliques des tatouages polynésiens et je suis initiée à la danse tahitienne.
  • agente de voyage mythique (mama polynésienne) : je me devais de vous dire comment j’ai pu supporter cette fameuse agente de voyage que j’ai d’ailleurs recommandé à une autre famille (qui a fini tout autant choquée que moi 😅). Tout d’abord, parce que mon intuition me disait de lui faire confiance et surtout, à la vue de sa carrure, j’étais obligée de me la coincer. Pour info, elle fait 3 têtes de plus que moi, pèse trois fois mon poids et a une répartie de folie. (Mon mantra lors des RDV : on ne rencontre jamais quelqu’un par hasard / ça ne va pas durer 😅) . J’avais le choix de demander un autre conseillé mais au vu de son physique et aux conseils mentionnés dans Lonely Planet qui stipule qu’il ne faut pas tenter de se battre avec un polynésien, j’ai préféré prendre sur moi. Ma patience et ma bienveillance ont payé. Elle nous a fait bénéficier de tous les bons plans possibles et imaginables pour partir sur les îles (carte famille, tarif résident, tarif salon avec hébergements et billets pour les Marquises à moitié prix, tout y est passé). On vous donnera des nouvelles dans le prochain article pour savoir si elle a vraiment assuré !!!
  • la nourriture : retrouver un Carrefour, un super U et une bonne boulangerie – on a passé nos 15 premiers jours sur l’ile à manger du pain avec du bon fromage français ainsi que des pâtisseries françaises (par contre on s’est un peu calmé par la suite car les produits sont chers et les kilos en trop n’ont pas tardé à se faire sentir)
  • sportifs : malgré les nombreux obèses sur l’île, nous avons aussi vu un bon nombre de sportifs et de surfeurs impressionnants 🏋️‍♂️🏄‍♂️.
  • formation : j’ai été agréablement surprise par le professionnalisme et la qualité des formations reçues.

Coin culinaire

Restaurants : 3 brasseurs (resto branché des Popa’a de l’ile) – bar restaurant du Musée Gaugin (salades, frites de Uru et glace coco sont un délice) – le QG à Moorea (pizza et salade très bonnes)

Les incontournables roulottes (les ancêtres des food trucks) : on a adoré « la boule rouge » de la place Vai’ete ouvert du mardi au dimanche à partir de 17h30 (superbe crêperie) et le Poke Bar II au parc Vaipoopoo ouvert tous les jours de 7h à 20h (une aubaine pour nous qui recherchons de la nourriture saine, veggie et un bon petit café pas loin de la maison)

Boulangerie : le Fournil Haut Bois au centre commercial de Tamanu au PK15 à ne pas rater – salon de thé, pâtisserie L. Moutet à Papeete, un vrai délice pour pas très cher étonnement

Nourriture : pain – fromage – pâtisserie – pancakes – céréales – fruits – légumes – noix – chocolat – pâtes – riz – thon et sardine en boite pour Chacha – noix de coco ramassées sur la plage – œufs (sauf durant les 15 premiers jours car il y avait une pénurie dans les magasins) – possibilité d’acheter des fruits et légumes au locaux en bord de route, toutefois, le prix n’est pas si bon marché et ils vendent en gros donc les fruits s’abiment très vite.

Green attitude : très facile de manger local, bio et végétarien

Eau : en bouteille pour maman car l’eau du robinet à un goût assez prononcé – eau du robinet pour les garçons

Spécialités culinaires : papayes (les meilleures) – mangues (pas nos préférées) – petit ananas (très bon) – pastèque cacao et pastèque coco (très bonnes) – pamplemousses gigantesques (les meilleurs) – la vanille – les petites bananes (pas belles à l’extérieure mais intacts à l’intérieure et très bonnes) – plats végétariens à base de seitan cuisinés façon tahitienne mais beaucoup trop gras pour nos estomacs – frites de Uru (un délice) – moringa en poudre acheté à la ferme Tipapa (très protéiné) – bonbon coco et café de rorutu

Coin lessive

Le rêve de pouvoir refaire nous-mêmes nos lessives en machine et avoir du linge propre à tout moment.

Coin Reiki, Feng Shui et bien-être

Feng Shui : deux expertises Feng Shui réalisées à distance pour un appartement de particuliers à Genève et le bureau d’une agence immobilière genevoise – analyse énergétique et purification de notre maison de location longue durée pour s’y sentir mieux – j’ai eu la chance de visiter plusieurs maisons tahitiennes plus étonnantes les unes que les autres

Reiki : papa a fait le « Secret » durant plusieurs jours à une famille de voyageurs pour soulager de nombreuses piqures apparues subitement un matin, au réveil – heureusement, les démangeaisons sont assez vites parties

Formation massage assis : j’ai suivi une formation massage assis sur chaise ergonomique auprès de l’école internationale Tahiti massage, formatrice Isabelle TREBUCQ – je ne m’attendais pas à une formation aussi physique – cela m’a valu plusieurs jours de courbatures aux cuisses – Isabelle assistée de Caroline ont été des professeurs hors-pair que je recommande à 100% (très pointilleuses comme j’aime) – dans un 1er temps, j’ai appris le massage assis tahitien réalisé sur dos dévêtu – les zones de travail sont les masses musculaires du dos, des bras et des mains – ce massage nécessite l’utilisation de Monoï, huile traditionnelle polynésienne – ce massage est indiqué pour décontracter les tensions musculaires du dos, des bras et des mains, réduire la tension nerveuse et apporter une dynamisation générale – dans un 2ème temps, j’ai suivi la formation massage assis Tuina énergétique chinois qui est réalisé directement sur les habits – la zone de travail sont la tête, le dos, les épaules et les bras – ce massages est indiqué en cas de grande fatigue, tension nerveuse, stress et anxiété – il harmonise l’énergie vitale sur la partie supérieure du corps et la circulation de cette énergie dans tout l’organisme

Formation développement durable : nous avons suivi une partie du programme « Vivre durablement » proposée par Pauline Sillinger (consultante en développement durable) – elle nous a initié en famille à un mode de vie plus respectueux de l’environnement – nous avons découvert l’agro-écologie et le Zéro-Déchet – nous avons appris la base pour faire notre Fa’a’apu (potager) durable – nous avons appris les bases du Zéro-Déchet, à faire nos produits d’entretiens et cosmétiques nous-même pour un Fare (maison) plus sain ainsi qu’un quotidien plus léger – on a tous adoré cette belle formation et on se réjouit de mettre nos connaissances en pratique

Mana : signifie « force sacrée », c’est l’équivalent du Prana en Inde, du Chi en Chine ou de l’énergie vitale pour les occidentaux – Sur l’île nous l’avons ressenti très fortement sur le Marae de Aru (maux de tête pour maman et picotement des mains pour papa), prêt de la vague de Teahupoo avec une béatitude absolue comme si on n’avait plus envie de quitter cet endroit et dans la vallée de Papenoo au cœur de l’île avec de fort maux de tête pour maman.

Variation du poids de nos sacs à dos

Plus de poids : quelques produits de beauté – carnets scolaires – sac de plage – maillot de bain maman – Gopro – Tee-shirt UV papa – un sac étanche – masque de snorkeling – gilet de sauvetage – un matelas de plage pour maman – corde à sauter – divers jouets – chaussures d’eau pour Chacha – une tondeuse

Moins de poids : on donnera tout l’équipement snorkeling et plage à notre propriétaire qui en fera bénéficier à ses prochains locataires lors de notre départ de Polynésie

Matelas de plage de Luxe à maman

Le monde de Chacha

Ecole : 1h30 d’école chaque jour sauf le week-end avec des nouveaux carnets d’exercices – a effectué un exposé d’une heure sur les animaux du Costa Rica à l’école Montessori de Tahiti – énorme progrès en mathématique – continue l’apprentissage de la lecture avec brio – une ou deux bonnes engueulades tout de même à déplorer durant le séjour

Jeux – activités – humeurs : (très créatif durant le séjour)

  • content de reprendre une vie sociale en jouant chaque week-end avec la fille de la voisine, Heilani (piscine – Playmobil – jardinage)
  • amusé de grimper aux palmiers
  • joyeux de rencontrer la famille de voyageurs HATW 3.0 (Julien, Gaëlle et leurs enfants Clément et Manon)
  • inspiré en observant Clément qui dessine super bien (voir l’insta de clément @chap_voyages)
  • surexcité de jouer au parc avec Clément et Manon
  • stressé la veille mais fier durant son exposé d’une heure sur les animaux du Costa Rica dans une classe de l’école Montessori l’Envol
  • amusé de cueillir les fruits de notre jardin et du jardin de la voisine
  • enthousiaste de cueillir des fleurs avec la voisine et m’offrir un bouquet de fleurs pour la Saint Valentin
  • ravi d’offrir un beau dessin à Heilani pour la Saint Valentin
  • revigoré en jouant sur les machines de sport au parc de Vaipoopoo
  • enjoué de poncer et polir ses bénitiers
  • satisfait de sa sculpture effectuée sur chou rouge (on fait comme on peut en voyage)
  • créatif en faisant du modelage avec de la cire à bougie
  • égayé de fabriquer un nid avec du lichen récupéré dans la nature
  • plein d’enthousiasme à jouer aux points à relier de 1 à 350
  • plein d’énergie en jouant aux dominos en famille
  • tranquille en jouant au Lego
  • passionné en faisant du snorkeling dès que possible avec papa
  • plein d’entrain en regardant un épisode des « Mystérieuses Citées d’Or » à la TV durant la soirée
  • aux anges en observant et caressant des anguilles sacrées au cœur de l’ile de Tahiti
  • heureux de jouer avec les 3 enfants de la famille 5alouest (snorkeling, parc de jeux, rando)
  • impressionné en fabriquant des arcs et des arbalètes avec son papa
  • enjoué avec sa machette fabriquée par papa
  • curieux d’ouvrir des noix de coco
  • content de faire du feu avec son papa
  • appliqué en dessinant des symboles polynésiens sur sa machette

Missions de Chacha : ne rien ramasser par terre – redoubler de vigilance lors du snorkeling ou baignade face aux oursins, murènes, méduses, poissons pierre et coquillage en forme de cône – ne pas marcher pieds nus et vérifier dans ses chaussures la présence d’insectes plus spécialement du cents pieds, un scolopendres qui peut faire très mal

Moment d’inconfort : pas aimé l’odeur d’huile de Tamanu sur son visage – peur du trou du souffleur – plein de petits boutons de chaleur durant plusieurs jours – triste de ne pas avoir réussi à s’intégrer auprès de tous les enfants des familles voyageuses

Papa

Humeur de papa : étonné de ne pas voir beaucoup d’animaux terrestres dans cette nature luxuriante – ébloui par les nuances de bleus des lagons – aux anges lors de ses séances de snorkeling – écœuré par les propos du guide – halluciné par l’attitude de l’agente de voyage – de bonne humeur durant le séjour – enchanté par la formation développement durable

Missions de papa : réguler le temps de jeu avec Chacha – finie la charge mentale pour papa (papa en vacances), c’est maman qui a pris le relais et gère tout – photographe – vidéaste – youtubeur – cuisinier – guide

Moment d’inconfort : blessure doigt de pied – blessure au doigt en snorkeling – un cent pieds qui lui grimpe sur le pied – maux de gorge pendant quelques jours au début du séjour – difficulté à dormir durant les fortes chaleurs (pas de clim juste un ventilo)

Maman

Yoga : 20 séances et 4 séances de corde à sauter

Humeur de maman : soucieuse de passer 7 semaines dans le même logement – aux anges en caressant les chiens du voisin – heureuse d’accueillir et rassurer le chien Cacahuète pendant les orages – émerveillée en voyant papa et Chacha heureux de faire du snorkeling – plein de gratitude en voyant le bleu des lagons – fascinée en nageant avec les requins – transportée de joie en nageant et caressant les raies – stimulée lors des sorties avec les familles voyageuses – fière de suivre des formations de qualité à Tahiti – aux anges de ne pas avoir eu froid de tout le séjour

Missions de maman : jouer un peu plus avec Chacha – nourrir les poules et poussins du quartier (on a acheté des sachets de graines) – gérer le quotidien et le contact avec les locaux – maitresse d’école – femme de ménage (ça ne m’avait pas manqué)

Moment d’inconfort : déstabilisée en arrivant sur l’île (nostalgie de L.A.)- méga flippée à la vue des cent pieds dans la maison – consternée par les propos du guide – chagrinée par les conditions animales – une piqure d’insecte douloureuses aux grottes de Mara’a – sentir de mauvaises énergies dans notre logement – ne pas pouvoir vivre dehors autant que prévu à cause des moustiques – soulée d’avoir eu la voiture vandalisée – entendre et voir des chiens malheureux – angoissée de ne pas voyager librement – flippée en découvrant une grosse araignée dans les chaussures de papa

Réflexions du moment

Ce que l’on a trouvé cool dans le slow travel à Tahiti 👍 :

  • il fait beau, très chaud et on a du temps
  • retrouver une vraie cuisine, un caddie plein de produit made in Carrefour et une machine à laver
  • recréer une routine à l’autre bout du monde
  • passer des jours à être complètement oisif
  • flânerie et surprise au RDV
  • être très disponible et pouvoir faire des choses inattendues (formations entre autre)
  • évoluer spirituellement et personnellement
  • faire de belles rencontres
  • faire de belles expériences
  • faire des économies (tout est relatif quand on est à Tahiti 😅)
  • vivre le pays différemment qu’un touriste de passage

Ce que l’on a trouvé moins cool dans le slow travel à Tahiti 👎:

  • avoir du temps mais plus beaucoup de motivation
  • marcher à peine à cause de la chaleur et devenir complètement FIU (flemmard)
  • acheter des produits ménagers et faire le ménage (ça ne nous avait pas manqué depuis 7 mois 😅)
  • réapprendre à prendre notre temps, diminuer nos activités quotidiennes et ne pas culpabiliser en restant sur le canapé à ne rien faire
  • reprendre un rythme sédentaire et se lâcher un peu trop sur la nourriture (et prendre pas mal de kilos 😭)
  • s’ennuyer un peu trop
j’adore cette photo

Conversations et remerciements

Merci à la famille Haule HATW 3.0 (Julien, Gaëlle et leurs enfants Clément et Manon) pour leur bonne humeur, leurs bons plans (roulottes de Vaipoopoo entre autre), les dessins de Clément offert à Chacha, la recette du cake banane chocolat de Gaëlle et les qualités hors-pair de Julien en tant que guide lors des randonnées.

Merci à la famille 2L et JV pour leur hospitalité, la gentillesse de Vincent et l’humour de Laurence.

Merci à la famille 5alouest (Greg, Adline et leurs enfants, Gabin, Gaspard et Capucine) pour leurs compagnies, la joie de vivre et le dynamisme d’Adline, la zen attitude de Greg et la gentillesse des enfants.

Merci à Pauline Sillinger pour sa formation, sa disponibilité, son engagement pour un monde durable, son professionnalisme et ses bonnes adresses sur l’île.

Merci à Isabelle Trebucq d’avoir accepté de me former au massage assis en privé (en dehors des dates de formation) en enchainant des journées de travail de 13h juste pour moi – merci pour ton professionnalisme et ton exigence que j’ai tant appréciés 🙏.

Merci à l’employé de l’agence pour ses bons plans au delà de son léger manque de savoir vivre 😅.

Merci à Laurence du salon de coiffure Cocoon Hair de Arue d’avoir rattrapé avec brio mes mèches et ma patine après 6h de job 😅. Je suis sortie les cheveux mouillés sans coupe et sans brushing car je n’avais plus de patience (une première pour moi) mais mon blond est très réussi.

Les tops 😀

  1. le snorkeling dans les lagons aux splendides nuances de bleus
  2. la tenue short, tee-shirt et tongs au quotidien
  3. les roulottes en bord de mer
  4. les formations accessibles et de qualité (danse, massage, développement durable)

Les flops 😕

  1. le manque de considération pour la vie animale et la cynophagie
  2. une mentalité et des discours parfois archaïque
  3. la cherté du pays
  4. les moustiques

Bon à savoir

Voyager pour des débutants comme nous : très facile si tu restes sur l’ile de Tahiti mais ça se complique pour organiser un voyage seul sur les autres îles.

Voyager avec un enfant : très facile, mais attention tout de même aux fortes chaleurs et aux moustiques qui peuvent rendre le séjour un peu difficile

La langue : tahitienne et française – l’accent des polynésiens est sympa, ils roulent les R

Petit lexique : Bonjour : ia orana – Merci : mauruuru – Au revoir : nana – Bon appétit : tama’a maitai – Femme : vahine – Homme : tane – Bienvenue : maeva – Maison : fare – Pays : fenua – Fleur : tiaré – Ile : motu – Océan : moana – Site archéologique : marae – Pouvoir : mana

Monnaie : Franc pacifique

Moyens de paiement : cash ou carte bancaire (acceptée pratiquement partout)

Décalage horaire : 11 heures de moins avec la Suisse durant l’heure d’hiver

Le tourisme (période COVID ) : peu de touristes suite à la fermeture des frontières aux voyageurs

Les routes : sur l’île on se repère grâce aux PK – les PK sont les Points Kilométriques – à Tahiti, le point 0 est la cathédrale de Papeete puis chaque kilomètre est comptabilisé en partant vers l’ouest et vers l’est – en raison de l’exiguïté de l’île et du relief très montagneux, le réseau de routes goudronnées n’est pas très développé – « la route de ceinture » est la route principale qui fait le tour de l’île de Tahiti Nui – elle est en bonne état – pour le reste attention aux trous, aux bosses et aux dos d’ânes – embouteillages garantis entre 6h et 8h en direction de Papeete et entre 15h et 17h depuis Papeete en direction de la banlieue

Sécurité : on ne s’est jamais senti en insécurité mais on est resté attentifs dans certaines rues de Papeete – à Moorea nous avons subi un acte de vandalisme sur notre voiture sur le parking de l’hôtel des Tipaniers

La population : tout le monde se tutoie – les femmes portent très souvent des habits colorés et des fleurs dans leur cheveux – les polynésiens sont chaleureux, spontanés, sincères, souriants et partagent volontiers leurs bons plans – les hommes sont plus réservés que les femmes – leur façon de parler « sans filtre et sans gêne » peut sembler être un manque de respect parfois mais mieux vaut ne pas s’offusquer. Avec le temps on s’y fait (ou pas).

Climat : les jours se suivent et se ressemblent – soleil et chaleur au RDV – fortes chaleurs fin février, début mars – quelques averses de pluie tropical qui n’ont pas duré longtemps entre fin janvier et début février – attention au soleil qui peut être agressif même à l’ombre

Les eaux : très agréables, aucune difficulté pour y entrer, avoisinent parfois les 30 degrés

Ecologie : décharge à disposition – ville propre – intérieur des terres préservé – des efforts de tri sont faits

Coût de la vie : environ 40% plus cher qu’en France – tout est cher – cout de la vie pratiquement équivalent à la Suisse – prévoir un budget conséquent – vols internes très chers pour la distance parcourue – beaucoup d’activités et visites gratuites – activités souvent à moitié prix pour les enfants

Coin COVID

Règles sanitaires : port du masque dans les lieux communs – pas de regroupement de plus de 6 personnes au restaurant

Conséquences économiques : beaucoup d’hôtels fermés – restaurants ouverts mais très souvent vides

Vivre ici

Oui :

Non : trop isolé – trop cher – culture et mentalité beaucoup trop différentes de la notre et qui n’est pas en adéquation avec nos valeurs – topographie non adaptée à nos hobbies (nous aimons nous promener pendant des heures accessoirement avec notre chienne et c’est impossible sur l’île au vu du nombre de chiens errants ainsi que du peu de promenades proposées)

Vivre au « paradis » à Tahiti : Tahiti nous aurait sûrement laissé une image paradisiaque si on avait voyagé en mode « touristes » et si on avait logé peu de temps dans un hôtel de luxe – en tant que résident, Tahiti peut être paradisiaque si tu as une véritable passion pour les activités nautiques, si tu as un job sûr (pas de système de chômage) et de l’argent pour voyager régulièrement sinon tu peux devenir vite claustrophobe. Un bon salaire te permettra de profiter des festivités sympathiques proposées par les grands hôtels et profiter d’activités diverses et variées qui coûtent tout de suite très chers. L’idéal serait d’avoir un bateau pour profiter pleinement de ce que l’île a à offrir (pourquoi se priver 😅). Si tu as une très bonne retraite et un logement climatisé, la Polynésie peut être un endroit paradisiaque.

Moments inoubliables

La nage avec les requins à pointe noire et les raies de Moorea ❤️❤️❤️❤️ – les séances de snorkeling dans les lagons ❤️❤️❤️❤️ – l’exposé de Chacha à l’école de Montessori ❤️❤️❤️ – le spectacle de danse tahitienne ❤️❤️❤️ – nos formations ❤️❤️❤️ – les Hei Hei 🐓 sauvages ❤️❤️- les chiens de la voisine ❤️❤️

Budget

Séjour de 52 jours pour 3 personnes (2 adultes et 1 enfant)

Hébergements : 2620 euros (50 euros / nuit)

Transports : 1480 (28 euros / jour)

Nourriture : 2650 euros (51 euros / jour)

Activités : 836 euros (16 euros / jour)

Moyenne journalière : 145 euros / jour

Moyenne journalière par personne : 48 euros / jour

Coût total du séjour : 7586 euros

Test PCR : 250 dollars pour 2 adultes effectués à Los Angeles (pas de test avant le départ pour les moins de 11 ans et pas de test sur place pour les moins de 6 ans)

En sus, coût des vols internationaux pour toute la famille avec Qantas / Air Tahiti Nui (Los Angeles – Papeete) : 1500 euros

Phrases mythiques

Chacha : maman, on devrait donner un nom à notre maison quand on rentrera.

Maman : ah oui, très bonne idée !

Chacha : et on devrait aussi faire appel à « silence ça pousse » pour faire notre jardin.

Maman : ben oui tant qu’à faire 😂😂😂!!!

Vous l’aurez compris, nous avons passer un agréable séjour à Tahiti mais cette destination n’a pas été un coup de cœur.

Je suis bien consciente que mes articles sont longs 😅 et plus particulièrement celui-ci, alors bravo 👏 et merci, si vous avez réussi à me lire jusqu’au bout. J’espère que vous y aurez fait quelques découvertes et pioché des idées pour votre futur voyage à Tahiti.

Bye Bye Tahiti 🌸 et à nous les autres îles de la Société…

Tahiti nous aura offert une parenthèse totalement FIU !

Une réponse à “Chacha en « slow travel » à Tahiti”

  1. […] Nous avons eu la possibilité de nous rendre sur l’île de Tahuata, la plus petite île habitée de l’archipel des Marquises. Là-bas, il n’y a pas d’hôtel. Seule option, dormir chez l’habitant. C’est donc chez M. le Maire que nous avons eu la chance de vivre durant quelques jours en totale immersion dans la culture marquisienne. Nous avons pu entre-autre mieux comprendre la tradition du Fa’a’mu (en direct) qui nous avaient tant surpris lors de notre séjour à Tahiti. […]

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