L’incroyable Mike Horn !

J’ai voulu écrire cet article pour vous partager une expérience que nous avons vécu en famille. Une expérience incroyable qui restera gravée dans nos mémoires. C’est tout d’abord l’histoire d’une personnalité époustouflante. Un homme qui a toujours suivi ses rêves. Un homme pour qui rien n’est impossible. Un homme qui rend l’impossible, possible. Un homme qui partage ses aventures avec une telle passion que l’on pourrait l’écouter pendant des heures, voire des journées entières. Un homme qui a un total respect pour la nature et qui nous amène à suivre son exemple. Un homme aux capacités hors normes. Un homme qui reste humble en toutes circonstances. Cet homme est une véritable légende vivante. Cet homme ordinaire mais extraordinaire s’appelle Mike Horn.

Le dimanche 26 janvier 2020, nous avons le privilège d’assister à sa conférence dédiée aux enfants. C’est la première fois qu’il fait une conférence pour les enfants. L’entrée est gratuite pour les moins de 16 ans. Il est environ 10h15 lorsque nous arrivons au théâtre du Beausobre à Morges. Nous sommes très impatients en voyant le premier panneau qui indique le chemin à suivre pour arriver à la salle de théâtre. Une fois à l’intérieur du bâtiment, nous constatons qu’il y a des enfants de tous les âges. On ne peut pas vraiment dire si ce sont les enfants ou les parents qui sont le plus content. Pour notre part, j’ai déjà pu assister à plusieurs de ses conférences alors j’étais très content d’être là. Maman de Chacha et Chacha ont partagé mon enthousiasme. 30 minutes avant le début du spectacle, les portes s’ouvrent. Nous avons nos places au premier rang. Notre regard est immédiatement attiré par un objet qui se trouve sur la scène. Il s’agit du traineau que Mike Horn a utilisé pour sa dernière expédition. Il y a également sa tente dépliée. En quelques minutes, les premiers sièges se remplissent et bientôt la salle est comble. Enfants et parents attendent patiemment l’arrivée du plus grand explorateur du monde.Chacha

Ce sont Jessica et Anika Horn qui monte sur scène en premier. Elles se présentent et nous mettent dans l’ambiance décontractée de cette conférence. Elles nous demandent ensuite d’applaudir leur père pour qu’il vienne les rejoindre. C’est à ce moment-là que Mike Horn, accompagné de Fred Roux, entre sur scène. Comme lors des précédentes conférences auxquelles j’ai pu assister, il embrasse ses filles et les remercie. Comme à son habitude, il est très humble et très simple, tant dans ses gestes que dans ses paroles. Et c’est le début de deux heures extraordinaires de partage entre Mike Horn et nous, les spectateurs. Je parle de partage, car il nous fait participer à sa conférence. Il nous raconte ses débuts d’aventurier puis nous explique comment il a fait le tour du monde en suivant la ligne de l’équateur. Il énumère ses nombreuses aventures et dans la salle, tout le monde est admiratif. Mike Horn a un accent très caractéristique, ce qui le rend fort sympathique. Nous l’écoutons tous avec attention. Sur le grand écran, il fait défiler des images magnifiques qu’il commente avec son ami Fred Roux. On les sent très complices. Ils expliquent à tour de rôle les différentes étapes de leur parcours lors de l’ascension de la deuxième plus haute montagne du monde, le K2 (8611 mètres). Cette montagne se situe sur la frontière sino-pakistanaise et est considérée comme la plus difficile à escalader au monde. Et pour rajouter encore un peu de difficulté, Mike Horn a décidé de la gravir sans assistance et sans oxygène. Les images qu’il partage avec nous sur ce grand écran sont tantôt drôle, tantôt impressionnante mais toujours d’une beauté indescriptible. C’est sans doute parce que l’histoire est déjà tellement incroyable.

Viens ensuite le moment où Mike Horn invite quelques enfants à monter sur scène pour l’aider à monter la tente. Ils suivent les instructions de l’aventurier à la lettre et ils sont tous fiers de pouvoir partager la scène avec lui. Après la tente, place au reste de son équipement, notamment ses habits. Ce sont d’autres enfants qui viennent sur scène pour essayer les vestes et les gants qu’il a utilisés pour traverser le pôle nord en compagnie de Borge Ausland. Les photos et vidéos qu’il partage avec nous donnent des frisons dans le dos. On vit l’aventure avec ce grand personnage qu’est Mike Horn. Il fait éteindre toute la salle pour que nous nous plongions dans l’ambiance qu’il a connue pendant plusieurs mois. La nuit en continue et comme seule lumière, leur lampe frontale et la lune. Heureusement, nous n’avions ni le froid ni le vent polaire. Mais on comprend tout le sens de la phrase de Mike Horn lorsqu’il dit que 80% de la réussite est due au mental. On partage aussi toute sa joie lorsqu’à la fin de son expédition, alors qu’il est sur le bateau qui doit le ramener à la civilisation, il aperçoit enfin des ours polaires. Une maman ours et ses deux oursons passent non-loin du bateau, comme pour saluer l’exploit de ces deux aventuriers de l’extrême. La conférence se termine après 2 heures de pur bonheur tant pour les adultes que pour les enfants. Papa de Chacha, Maman de Chacha et Chacha repartons du théâtre du Beausobre avec une joie immense d’avoir partagé ce moment très spécial en famille. Je suis très fier d’avoir fait découvrir Mike Horn à mon fils.

Mike Horn a transmis un message très important à tous les enfants (mais aussi aux adultes) :

Il faut apprendre à rêver grand.

Etant donné que je suis un vrai grand fan de Mike Horn, quelques jours plus tard, j’assiste à sa conférence sur sa traversée de l’océan arctique en passant par le pôle Nord. Cette fois-ci, c’est au théâtre du Léman, à Genève, que je me rends. Le mardi 28 janvier 2020, il est 20h lorsque j’arrive au très prestigieux théâtre du Léman. Je présente mon billet et je peux recevoir le précieux bracelet VIP qui me permettra de rencontrer Mike Horn à la fin de la conférence. Une fois de plus, Maman de Chacha a très bien fait les choses, elle m’a pris un billet au premier rang. Avant d’entrer dans la salle, j’en profite pour acheter le dernier livre qu’il a écrit et le seul qui manquait à ma collection. Je le garde bien au chaud pour la rencontre avec mon idole et je vais m’installer dans mon siège qui est situé au milieu de la scène. Une fois de plus, la salle est complète et on retrouve le traineau qui était déjà présent à la conférence de dimanche. Début du spectacle et entrée sur scène de Jessica et Annika Horn. Elles sont toujours très fières de présenter leur père. En quelques mots, elles nous font partager les émotions qu’elles ont eues pour cette expédition qui aura été comme toujours « extrême ». Puis, sous un tonnerre d’applaudissement, Mike Horn entre en scène. Il embrasse ses filles et se présente au public. Il commence par détailler le matériel qu’il avait pendant son expédition. Il adapte sa façon de présenter par rapport à dimanche. Il utilise plus de termes techniques mais il garde son style. Parti de l’Alaska, ils iront en bateau jusqu’au 85ème degré Nord puis, marcheront environ 1650 km, en passant par le pôle Nord pour retrouver leur bateau au 82ème degré Nord, au large de la Norvège.  Il nous explique la difficulté du grand froid et nous raconte les détails imprévus auxquels lui et Borge Ausland n’étaient pas préparés. Comme par exemple de devoir se battre avec la dérive de la glace. En effet, l’arctique est posé sur la glace et donc continuellement en mouvement et avec le changement climatique, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Il nous fait vivre la fatigue et la douleur pour atteindre le 90ème degré, soit le pôle Nord. Ils avaient prévu 3 jours de marche entre le 89ème et le 90ème degré, ils en feront 11. Les conditions météorologiques feront de cette expédition, une des plus difficiles qu’ils aient réalisées. Nous avons droit à des images et vidéos exceptionnelles de son aventure.

Cette fois, la salle n’est pas éteinte pour nous faire vivre la nuit polaire, mais il nous apprend la technique et l’attitude à adopter face à un ours. Tout d’abord, il nous parle des traces sur la neige et ce qu’on peut « lire » dans ses traces. Mâle ou femelle, gros ou maigre, en quête de proie ou sur une piste. Tant de détails rien qu’avec des traces. Une fois de plus on peut se rendre compte du talent de Mike Horn pour nous faire vivre ses aventures. Il nous décrit ensuite les différentes postures que peux adopter un ours. On a l’impression que Mike Horn devient cet ours dont il connait le fonctionnement parfaitement. Il n’a pas vraiment le choix car sa vie en dépend. Nous avons ensuite droit à une vidéo « glaçante ». C’est Borge Ousland qui filme à l’aide d’une caméra thermique. On voit Mike Horn qui avance, skis aux pieds et tirant son traineau, sans se rendre compte qu’il se dirige vers l’eau qui est recouverte par une fine couche de glace. Soudain, la glace cède et Mike Horn tombe dans l’eau sous les yeux de son ami qui lache immédiatement sa caméra pour tenter de lui venir en aide.

Sur scène, Mike Horn regarde avec attention la vidéo tout en nous expliquant comment il va se sortir de cette situation. On sent une angoisse générale s’installer dans la salle. Peu avant d’arriver sur le brise-glace qui les attend, ils seront rejoints par deux amis norvégiens de Borge Ousland. Aleksander Gamme et Bengt Rotmo vont parcourir les derniers moments de cet incroyable périple aux côtés eux. Contrairement à ce qu’on dit les médias, Mike Horn et Borg Ousland n’ont pas dû être sauvés. Certes, ils ont été en danger et en grande difficultés, mais comme dans toutes les expéditions de Mike Horn. Ils n’ont pas déclenché de balise de détresse comme raconté par les journalistes. Il leur restait 200 grammes de nourriture et très peu de fuel en arrivant sur le bateau. Leur objectif a été atteint et l’expédition Pole2Pole a pu se terminer comme prévu. Après avoir fait le tour de la planète en suivant la ligne de l’équateur, Mike Horn a brillamment fait le tour du monde en passant par les deux pôles. Ce qui fait la beauté des conférences de Mike Horn, c’est qu’il nous parle de son point de vue. Il nous raconte sa vie et ne nous demande pas de suivre son exemple. Après plus de 25 ans d’explorations, il nous explique ce qu’il a pu constater concernant l’environnement mais ne nous fait pas la morale. Il raconte son histoire et cela en fait un récit passionnant. La conférence aura duré 2 heures et se terminera sous les applaudissements des spectateurs. S’en suivra pour moi la rencontre avec Mike Horn.

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C’est un immense privilège pour moi d’avoir pu rencontrer Mike Horn pour la deuxième fois. En effet, la première fois c’était en 2018 lors de sa première conférence en Suisse, à Lausanne. Une fois de plus, j’ai été impressionné par ce personnage si humble et si simple. Il est drôle, amical, calme, joviale et n’hésite pas à prendre les devants pour mettre les gens à l’aise. Comme la première fois, je fais en sorte de me retrouver dans le dernier groupe. La fin est toujours sympa car Mike Horn ne respecte plus vraiment le « protocole » et c’est plus fun. Cette fois, il a finalement appelé les deux derniers groupes autour de sa table haute et nous avons pu tous discuter ensemble. Il en a profité pour signer les autographes et faire les photos tout en répondant aux diverses questions. J’ai été le dernier à être reçu pour l’autographe. Comme il n’y avait plus personne après moi, j’ai pu profiter un moment de mon idole. J’ai fini la rencontre en lui demandant quel pays je devais absolument visiter pendant notre tour du monde. Pendant qu’il réfléchissait, sa fille Annika n’hésite pas à répondre : la Namibie. Son père va acquiescer en disant que l’Afrique est un continent magnifique mais sa réponse va me surprendre tellement elle est logique. Il me dit que nous devrions voyager partout sur terre. Visiter le plus d’endroits possible et découvrir notre planète. J’ai bien pris note et maintenant, il va falloir que j’annonce à mon employeur que mon tour du monde va durer un peu plus qu’une année. 😛

Je suis reparti de cette conférence avec une émotion qui n’est pas facile à décrire. Mike Horn est pour moi un exemple à suivre. Il vit les moindres instants de son existence en faisant ce qu’il aime et surtout dans la simplicité. Il n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. Ou du moins, il n’a pas besoin de biens matériels. Comme il le dit, il a besoin de liberté et d’aller dans les endroits les plus reculés de la planète. Il a besoin de découvrir la beauté de la nature sauvage, les lieux où l’Homme n’a pas encore mis les pieds. Il ne fait pas les choses pour la gloire, il fait les choses pour lui. Et c’est le plus important.

Je serai toujours fasciné par Mike Horn et je conseille à tous les voyageurs d’assister à une de ses inoubliables conférences.

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